La cartographie des débats (Mind-Mapping Collaboratif)

Il y a déjà neuf mois, je vous proposais un article sur le mind-mapping collaboratif en ligne. Je vous présentais alors trois logiciels qui me paraissaient en pointe dans leur domaine. Pour les lecteurs réguliers, j’avais auparavant commis un article posant les bases d’une exploration du vaste monde du mind-mapping.

J’ai décidé de compléter cette première approche avec deux logiciels que j’ai testé depuis et qui présentent des avantages différents, tout en restant largement collaboratifs:

Ces deux logiciels sont spécialement conçus pour cartographier les débats en direct, ou en différé :

 

Debate-graph :

Il s’agit ici d’une variante logiciel du mind-mapping, spécialisé dans la cartographie de débats complexes. Debate graph offre des fonctions avancées de partage et de collaboration, de création de communautés, de création et d’archivage de cartes publiques et privées.

Il ne s’agit pas d’un logiciel libre, toutefois, la plupart des cartes sont sous licence creative commons, et l’objectif affiché des créateurs est de fournir une base de données des connaissances et de débat public, au niveau  mondial aussi bien qu’au niveau local.

La communauté d’utilisateurs est extrêmement large, elle comprend quelques organismes internationaux de premier plan, cela laisse présager un avenir radieux pour ce logiciel qui est le plus complet que j’ai pu essayer.

Si vous utilisez Debate-Graph, n’hésitez pas à m’inviter comme collaborateur :

 

 

Incoma :

Avec ce logiciel, nous restons dans la cartographie de débat. Ici le logiciel est beaucoup plus simple. Légèrement inspiré des etherpad dans la manière à chacun de pouvoir collaborer, y compris de manière anonyme. Le logiciel a été développé comme support pour les manifestation pacifique et autogérées en Espagne des “indignados” et des mouvement “occupy” à travers le monde, ainsi que des printemps arabes. L’inspiration vient des mouvements citoyens, de la liberté d’information, de l’intelligence collective des logiciels libres, de l’autogestion, de l’égalité face au raisonnement et à la connaissance.

La version Béta 2 est sortie le 10 février 2014, elle s’appelle Incoma Akiba Edition

Elle apporte la traduction française de l’interface, une amélioration de la visualisation des graphes et de leurs relations, un système de conversation et d’édition collaborative des types de nœuds.

Quelques fonctions essentielles restent aujourd’hui manquantes en terme d’édition des graphes, une gestion des droits des utilisateurs, un abonnement aux mises à jour d’une carte, un système d’invitation, une possibilité d’intégration html sur un site internet externe, etc.

C’est un logiciel libre, tous les développeurs, traducteurs et autres gestionnaires de projet sont les bienvenus.

Vous pouvez déjà participer aux cartes en français qui se trouvent aux adresses suivantes :

L’intérêt de la cartographie du débat d’idées

Solutions pour une meilleure démocratie

L’intérêt d’utiliser un logiciel comme Incoma

Capture du 2014-03-05 15:19:17

 

Mind-Mapping collaboratif en ligne

Cette semaine un article un peu spécial, même si les lecteurs réguliers ne seront pas dépaysés.

En effet je vous présente à nouveau trois mind-maps, ou cartes mentales, réalisées en ligne et sur trois logiciels différents.

La première a été construite en ligne avec quelques membres du mouvement Zeitgeist, en échangeant grâce au logiciel TeamSpeak, qui permet de faire des conférence audios avec un grand nombre de personnes. Nous n’étions qu’une poignée ce jour là, mais le travail réalisé, même s’il est loin d’être définitif, fut d’une efficacité redoutable. Cette première carte utilise le logiciel MindMup qui appuis ses fonctions collaboratives sur Google Drive, ce qui est très pratique pour régler les paramètres de partage et les droits de modification et de publication. Pour ne rien gâcher il s’agit d’un logiciel libre, le code source est disponible sur Git Hub.

Cette deuxième carte est réalisée avec le logiciel Mind 42, qui permet aussi de faire de la collaboration en ligne, même s’il est moins efficace sur ce plan que MindMup. Il s’agit d’un comparatif des usages et des logiciels de Mind-Mapping et de Concept-Maps.

Il manque encore à ces deux logiciels la souplesse d’organisation permettant de passer de la Mind-Map à la Concept-Map! Mais cela ne saurait tarder, il semble que dans les deux cas cela soit compris dans les prochains développements.

En attendant il reste le logiciel KMI Compendium, et sa version de développement actuel: Compendium NG.

A titre d’exemple, voici un extrait d’une de mes cartes sous Compendium qui donne une vision d’ensemble de la structure de mon roman de science-fiction qui n’est pour le moment écrit qu’à moitié (attention spoiler):

La plan de mon roman de Science-Fiction! Work In Progress!

En espérant que ces quelques exemples vous auront donné envie de vous lancer dans vos premières cartes mentales, qu’elles soient personnelles ou collaboratives!

Les usages du Mind-Mapping sont multiples, de la prise de notes en réunion à la collaboration massive et asynchrone en ligne. L’avantage de cet outil, c’est la facilité de réalisation et de transmission d’un document par rapport à son équivalent textuel. Une carte, même simple, prendrait plusieurs pages de textes si l’on devait détailler les liens et l’organisation logique. Le récepteur du message ne prendrait pas forcément le temps de le lire, et encore moins de le compléter! Ici, on permet à tous de saisir en quelques secondes ou minutes l’ensemble d’une problématique, et d’ajouter sa pierre à l’édifice sans difficulté!

N’hésitez pas à partager vos cartes dans les commentaires! 😉

Les chemins de la transition

Notre époque est secouée par une série de crises systémiques. Ces dernières ne sont pas insurmontables, mais leur enchaînement nous montre progressivement les limites de notre organisation sociétale aux niveaux économique, social et environnemental.

Pour ceux qui en doutent encore, je les encourage à regarder le magnifique article de Time magazine en partenariat avec Google, qui fait la part belle aux images de notre planète sur les 30 dernières années, intitulé sobrement « Timelapse » qui signifie en français « saut dans le temps ».

Nous l’avons déjà abordé ici, nous avons déjà l’ensemble des solutions qui nous permettent d’effectuer la transition vers un système politique, économique et social soutenable, voire durable. La transition écologique en somme…

Pourtant de nombreuses personnes continuent de voir uniquement les contraintes, et refusent de prendre en considération les changements de direction possibles et souhaitables! Pour répondre à ces nombreux déclinistes, il est temps de rassembler l’ensemble des initiatives positives émergentes.

Nous sommes en train de prendre conscience du verrouillage intellectuel de notre société à travers les doctrines dominantes concernant l’économie, la politique, les médias de masse, les idéologies nauséabondes…

enseigne CC

Il faut se méfier des voies miraculeuses évoquées par certains, qu’elles soient spirituelles, sociales ou technologistes, non pas qu’elles soient toutes mauvaises, mais simplement parcequ’elles ont tendances à occulter le fait que les solutions sont déjà là et qu’il n’est pas nécessaire pour réussir de chercher des voies de rupture. Si ces ruptures technologiques, sociales ou spirituelles ont lieu dans les années à venir, elles ne feront qu’accélérer les processus déjà en cours, à condition qu’ils aient été lancés avec dynamisme en attendant.

Comment faire la transition vers un système équilibré, non destructif, stable, sain, serein, joyeux?

Un certain nombre de scénarios, élaborés patiemment et indépendamment des pouvoirs politiques et économiques classiques, permettent d’entrevoir les chemins qui pourraient mener notre société vers une évolution positive, individuellement et collectivement.

Avant d’aborder ces scénarios, je vous encourage à regarder, et pourquoi pas à compléter, la cartographie heuristique ci-dessous. (envoyez moi un mail pour que je vous ajoute sur la carte en tant que collaborateur.)

Transformation, transition, évolution

Le premier élément à intégrer, c’est que nous avons suffisamment de ressources pour permettre à tout le monde de vivre décemment, y compris lorsque nous aurons atteint le pic de population mondial.

Nous serons au maximum 11 milliard d’humains sur terre selon les prévisions de l’ONU!

Les solutions existent et nous les avons déjà toutes! Elles ne sont pas supposées, ou rêvées, elles sont déjà efficaces et ne demandent qu’à être mises en oeuvre à grande échelle.

Après notre article concernant les solutions existantes, un peu en vrac, je me permets d’enchérir sur le sujet avec une liste de documents issus d’organismes indépendants et sérieux:

Ces Études Poussées Sur Le Sujet Nous Montrent Le Chemin:

Commençons par les conditions matérielles de la vie des humains, en premier lieu, il convient de concevoir les sytèmes agricoles permettant à tous de se nourir sans appauvrir les sols, ni polluer à l’extrême l’environnement, les nappes phréatiques, assécher les rivières…

Le scénario AFTERRE trace le chemin vers une agriculture très productive et très respectueuse de l’environnement, en appliquant certains principes de bon sens, et d’autres issus de l’agroécologie. Il ne s’agit pas d’un scénario dogmatique, puisqu’il ne s’interdit pas de manière absolue l’utilisation d’engrais ou de pesticides, mais il envisage de manière crédible une utilisation multiples des sols permettant de maximiser les rendements en équilibrant les cultures.

Un exemple de l’utilisation des sols dans le scénario AFTERRE:

Exemple de l'utilisation des sols dans le scénario AFTERRE

 

L’évolution de la consommation de produit alimentaire, vers moins de produits carnés et une augmentation des protéines végétales:

Composition de la ration alimentaire dans le scénarion  AFTERRE

 

Une fois que la question de la nourriture est réglée, il faut s’attacher aux ressources énergétiques:

C’est là que le scénario Negawatt entre en jeu. Partant des éléments actuels et des technologies en fonction actuellement, ce scénarios trace une voie de transition énergétique et écologique à l’horizon 2050:

 

 

La démarche Négawatt

 

Schéma simplifié 2010

 

 

Schéma simplifié 2050

 

Il est intéressant de voir que ces deux premiers scénarios sont actuellement en train d’évaluer leurs convergences. Peut-être assisterons-nous à une fusion des deux scénarios à terme, vers une démarche prospective globale de notre système.

Afterres2050 Et NégaWatt 2011 : Les Convergences

Le scénario négaWatt 2011 et le scénario Afterres2050 de Solagro reposent sur des fondamentaux similaires – partir des besoins, appliquer la sobriété, l’efficacité, le recyclage ou la valorisation des ressources renouvelables, …

Parmi les points d’interface :

  • Afterres2050 fournit à négaWatt la quantité de biomasse mobilisée pour l’énergie. Bois, biogaz, carburants, représentent 40% de l’énergie finale en 2050. Le principal carburant utilisé en 2050 sera le méthane, issu de biogaz et de bois via la gazéification puis la méthanation ;
  • Le scénario Afterres 2050 complète négaWatt en matière d’agriculture et de forêt : il traite la majorité des gaz à effet de serre hors CO2 énergie (méthane et protoxyde d’azote d’origine agricole) et des puits de carbone (forêts et sols agricoles).
  • Les besoins en matériaux (bois de construction, papier, paille…) sont définis à partir du programme RENOV de négaWatt, (construction et rénovation des bâtiments),
  • Inversement la production d’engrais azotés et la consommation d’énergie de l’agriculture issue d’Afterres2050 est versée aux « tableurs et scénario » négaWatt.

Au final, un beau travail de collaboration, qui se poursuit.

Maintenant que nous avons vu que les conditions purement matérielles pouvaient être satisfaites pour tout le monde, il faut compléter le tableau avec les transformations de notre système économique et social.

On assiste à l’émergence d’un certain  nombre de pratiques permettant aux individus de minimiser leur dépenses tout en ayant accès à des biens ou des services de haute qualité. Il s’agit de la vague de la consommation collaborative qui permet d’envisager la richesse et la propriété sous un angle légèrement différent permettant à chacun à travers la redécouverte de la richesse collective et de l’échange social, de bénéficier de bien plus de choses que si l’on reste un « agent économique » solitaire. Cela nous amène naturellement vers l’économie du partage, popularisée par le mouvement du logiciel libre notamment, si tu copies un logiciel libre tu t’enrichis de ce logiciel et grâce à ce logiciel, tu n’as privé personne de son utilisation, tu n’as pas appauvri son propriétaire, car nous en sommes propriétaire collectivement, le logiciel a éventuellement des auteurs, mais cela s’arrête là…

Conso collaborative

Ces même principes sont applicables à l’ensemble des idées, il n’est plus nécessaire de breveter des idées, mais d’organiser les modalités de leur réalisation, plus les idées sont partagées, plus il est facile de connecter les opérateurs économiques entre eux afin de dynamiser la réalisation…

L’économie circulaire propose de transformer les déchets en matière première réutilisée pour la conception des produits ou pour d’autres utilisations. En d’autres termes, ne plus créer de résidus que les systèmes industriel et naturel ne puissent absorber. La boucle est bouclée. Cela représente bien entendu un gain de compétitivité énorme pour les industries qui ont une maîtrise de leur flux de matières premières.

Economie circulaire

Il faut rapprocher le concept d’économie circulaire de celui d’écologie industrielle.

 

Dans les stratégies économiques et sociales en rupture radicale avec le climat de pensée actuel, un concept fort est en voie de concrétisation à travers le lancement d’une initiative citoyenne européenne et d’une initiative fédérale en Suisse.

Logo des ICE

Ce concept, c’est celui du revenu de base, qui porte différents noms selon les penseurs qui l’évoquent. La définition choisie par le mouvement français pour le revenu de base est la suivante:

Le revenu de base est un droit inaliénable, inconditionnel, cumulable avec d’autres revenus, distribué par une communauté politique à tous ses membres, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant et le financement sont ajustés démocratiquement.

Logo mouvement pour un revenu de base

Les impacts en terme sociétaux sont immenses. La notion même de travail en est bouleversée. Il n’est plus nécessaire d’accepter n’importe quel travail pour vivre. La négociation entre employeurs et employés est rééquilibrée, les emplois pénibles sont revalorisés. La misère économique disparaît. L’instauration d’un revenu de base aurait pour effet de libérer l’innovation et la créativité et donc la création de valeur économique et sociale.

Dans un monde où le travail disparaît alors que la richesse totale ne cesse d’augmenter, la solution paraît évidente: il faut partager la richesse!

Bannière revenu de base en français

 

Les deux derniers éléments que j’évoquerai dans cet article sont plus généraux.

Le concept d’éducation populaire n’est pas nouveau, il vise à donner, en dehors du circuit scolaire ou institutionnel, un accès aux savoir et à la culture, pour l’ensemble des individus, quelle que soit son extraction sociale.

Cette éducation, plus libre, capable de s’affranchir du carcan institutionnel et de ses limites, est l’une des conditions indispensables de l’évolution de notre société. L’école tend malheureusement à reproduire les distinctions sociales, sélectionne une élite, et lui donne les clés pour gouverner. L’éducation populaire vise quand à elle à donner à tous, sous la forme qui lui convient le mieux, les clés de sa propre réussite, de l’accomplissement de ses projets. Elle questionne également les bases sociales et civiques qui fondent notre société.

Si vous souhaitez approfondir, la SCOP Le Pavé détaille très bien ces concepts dans ses conférences gesticulées.

Je voudrai également évoquer une démarche très intéressante qui se décline sur 3 axes:

  • celui des comportements individuels,
  • celui du mode de fonctionnement des organisations,
  • celui des politiques et des institutions.

Il s’agit du Pacte civique, qui, à travers 32 engagements relativement simples, trace la voie vers une société équilibrée et solidaire. Ces engagements concernent les individus eux-même et leurs modes de fonctionnements collectifs au sein des organisations.

 

logo_pactecivique

 

L’apparition de nouvelles formes de gouvernance, et la volonté de transformer nos vieux schémas démocratiques. Qu’il s’agisse de pousser à la transparence de nos élus, ou d’obtenir facilement les informations dont dispose l’Etat, nous assistons à une transformation progressive de la conception de gouvernement.

 

La démocratie ouverte

 

Des projets émergent, en ayant pour objectif de rendre la place aux citoyens dans le débat démocratique:

Parlement et citoyens, innove et propose aux parlementaires de co-construire la loi avec les citoyens.

Démocratie Durable permet aux citoyens de proposer des projets et fournit une base de projets aux élus, locaux comme nationaux.

Des développeurs sont en train de concevoir des logiciels libres permettant de faire de la démocratie directe à l’échelle d’un pays.

D’autres sont en train de fabriquer les logiciels permettant de s’affranchir des contraintes techniques permettant de brider le réseau Internet

En conclusion, bien que cet article ne vise pas à l’exhaustivité, lorsque l’on se retrouve face à la morosité ambiante, il faut promouvoir les idées positives déjà présentes et en cours de mise en oeuvre. Ces engagements positifs sont, j’en suis convaincu, le terreau fertile du monde de demain.

Les gestes qui sauvent…vos réunions

De nombreux outils existent afin d’améliorer les processus de prise de décision dans l’ensemble de nos organisations, qu’il s’agisse d’entreprises, d’associations, de partis politiques, de collectifs militants. Les méthodes dont je vais vous parler existent depuis des décennies! Seulement, elles sont sous représentées dans la pratique que l’on observe au sein de nos organisations.

Il faut toutefois éviter les effets pervers de la Pensée de groupe, abandonner une partie de son jugement pour faciliter l’émergence d’un consensus fort pour le groupe peut conduire à des solutions mauvaises, bien qu’elles aient été prises au consensus ou au consentement général.

Les méthodes de prises de décision foisonnent, à titre d’exemple, voici la méthode Cocyane pour “Transformer les processus de décision”.

Les méthodes issues des notions de management de l’intelligence collective avec la matrice AXIO et le management paradoxal, comme le propose Olivier ZARA.

 

Sans aller jusqu’au point de complexité évoqué plus haut, certains outils simples peuvent être abordés dans l’ensemble des contextes collectifs. La recherche du consensus, s’il peut prendre du temps, et s’il n’est pas nécessairement efficace dans toutes les situations, permet de fédérer les participants d’une manière beaucoup plus fortes que simplement l’appât d’un salaire ou l’attrait d’un travail valorisant socialement et intellectuellement. Le sentiment de participer à une construction collective renforce énormément la motivation et la capacité d’action de chacun.

 

Construction du Consensus

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Consensus_traduit.jpg

 

Le schéma précédent permet d’aborder simplement et rapidement les étapes de la construction d’une réunion ayant pour objectif de créer du consensus entre les participants. Si vous souhaitez approfondir le concept, je vous encourage vivement à consulter les documents suivants:

La page wikipedia traitant du consensus est une mine d’information!

Ce PDF récapitule en détail l’ensemble du processus et sert de guide pour toute réunion cherchant à fabriquer du consensus. Il s’agit de la méthode: “consensus, consentement, 2/3”. Cette méthode fonctionne à merveille pour des groupes jusqu’à 15 personnes, il convient de l’amender pour des groupes plus importants, notamment en suivant le processus de création de consensus avec un support visuel, sous forme de mind-mapping par exemple. En limitant les temps d’expression des clarifications afin de laisser une place importante aux propositions nouvelles qui sont le coeur de la construction du consensus. Le passage au vote ne devrait être utilisé qu’en cas de véritable blocage de décision par un des participants!

 

D’une manière générale, certains signes et gestes permettent de faciliter les échanges lors des réunions, conférences et autres forum ouverts… En voici quelques échantillons qui vous permettront de partir du bon pied! Vous êtes évidemment encouragés à les adapter à vos besoins voir à en créer de nouveaux:

OccupyHandSignals

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:OccupyHandSignals.pdf

Source Pour que le débat ne s’éternise pas et ne dévie pas dans des à-côtés stériles, le gardien du temps peut proposer une communication non-verbale avec quelques signes clefs qui sont compris par tout le monde. Les signes du consensus sont inspirés du langage des signes pour sourds-muets. Liste non exhaustive des signes généralement utilisés :

  • Deux index levés : demande de parole pour pouvoir intervenir tout de suite, de façon à éclaircir un sujet en cours avant qu’il ne soit abandonné. L’intervention doit être très courte, et n’est pas nécessairement acceptée par le distributeur de parole.
  • Mains en T :problème technique, ne concerne pas les idées mais l’aménagement de l’espace de discussion. Donne priorité à la parole.
  • Moulin des mains :signifie que l’intervention traîne en longueur, qu’une chose a déjà été dite. Très utilisé par le gardien du temps.
  • Signe d’accord en agitant les mains en l’air :ça permet de repérer d’un regard le niveau de consensus qui se dégage au fur et à mesure que les propositions sont faites. Ça permet d’éviter l’applaudimètre et la répétition des idées.
  • Index levé : pour demander la parole, il permet de retarder une prise de décision et d’expliquer la raison de désaccords pour proposer des amendements et arriver à des consensus.
  • Poing levé :signifie « je quitte le projet ou la réunion si mon opinion n’est pas prise en compte ». Doit être utilisé avec grande modération. Certains groupes exigent qu’un bloqueur doit avoir une proposition alternative.
  • Un peu plus doux peut être une mise en X des avant bras devant soi,pour demander une prise en compte d’arguments pour une forte opposition.

Ces signes peuvent être parfois utiles dans de grands groupes, moins en plus petits cercles. Ils sont fréquemment (en France) vécus comme un peu grotesques ou trop “formalistes” et de brèves incises ou gestes plus traditionnels leurs sont alors préférés.

 

La version des désobéissants est légèrement différente, néanmoins attrayante: extrait de “Désobéïr, le petit manuel” de Xavier Renou aux éditions: le passager clandestin

gestesgroupes

Gestes pour la gestion des réunions

gestesgroupes2

Suite des gestes pour la gestion des réunions

 

Je ne reviendrai pas sur les notions d’Holacracy et de sociocratie, je les ai déjà évoqués ici. Toutefois, je me permet de vous livrer un document ressource sur le sujet qui vous permettra de démarrer très rapidement avec cette méthode de gouvernance innovante et agile!

Ce qui est certain, c’est que la plupart des organisations et des associations ignorent encore les bienfaits d’une gestion à la fois plus démocratique et plus agile. Il faut se préserver d’ériger le consensus en dictature bloquante, comme on l’observe parfois dans les cercles militants chez les indignés par exemple. Mais il faut également se préserver des parodies de démocratie participatives trop souvent pratiquées lors de la mise en place des agendas 21 par exemple, ou dans certaines entreprises, où l’on organise de soi-disant concertations qui n’ont pour objectif que de légitimer des décisions déjà prises.

Cet article n’est évidemment pas exhaustif, et nous n’avons pas fini de revenir sur ce site sur les notions de gouvernance et d’organisations agiles!

Les initiatives citoyennes européennes

logo ICEL’un des processus démocratiques les plus directs en Europe s’intitule l’initiative citoyenne!

logo revenu de base

Si vous n’en avez jamais entendu parler, c’est certainement que les médias s’y intéressent peu! Il s’agit d’une innovation du traité de Lisbonne donnant un droit d’initiative politique à un rassemblement d’au moins un million de citoyens de l’Union européenne, venant d’au moins un quart des pays membres. La Commission européenne peut ainsi être amenée à rédiger de nouvelles lois dans les domaines relevant des ses attributions, mais n’y est pas forcée. En réalité, il va être compliqué pour la commission d’ignorer proprement les initiatives ayant recueillis le nombre de soutien. La première initiative à avoir abouti, Right to water, sera examinée par la commission à la fin de l’année 2013, lorsque le processus de recueil sera clos. Nous aurons alors un exemple du comportement de la commission vis-à-vis de ces initiatives.

Right2water

L’intérêt principal de ces initiatives, hormis le fait que c’est le premier outil de démocratie participative à une échelle aussi vaste, c’est de voir émerger des enjeux politiques originaux, dont les médias se font peu l’écho!

C’est ainsi que l’initiative pour un revenu de base permet de dynamiser le débat public sur cette question, malgré sa complexité (notamment côté financement), et malgré les sirènes libérales actuelles qui ne ronronnent qu’au son de la rigueur et de la croissance par la production

Le règlement relatif à l’ICE est applicable depuis le 1er avril 2012, c’est pourquoi nous n’avons que peu de recul actuellement sur l’efficacité du système.

Ce qui est certain en revanche, c’est que les citoyens européens doivent se saisir de l’ensemble des outils mis à leur disposition afin de se réapproprier les processus démocratiques! Il sera toujours temps de critiquer ces initiatives, une fois que nous aurons pu évaluer de quelle manière les instances européennes peuvent les détourner de leurs ambitions premières. En attendant, si les citoyens n’investissent pas le champs qui leur est proposé, ces mêmes institutions auront beau jeu de dire que finalement elles sont légitimes, puisque les citoyens se désintéressent de manière absolu de ce qu’elles font!

De la même manière, le Sénat français vient de lancer un espace participatif sur son site, et les citoyens doivent investir cette nouvelle brèche si ils souhaitent aller ensuite plus loin dans les dynamiques directes ou participatives!

Voici les conditions nécessaires pour constituer une initiative citoyenne européenne :

  • Au minimum un million de signatures de citoyens issus d’au moins un quart des États membres de l’Union ;
  • Le comité organisateur doit être composé d’au moins sept membres résidant dans au moins sept États membres de l’Union différents ;
  • Les signatures doivent être collectées dans l’année suivant la confirmation de l’enregistrement de la proposition par la Commission ;
  • Le nombre minimum de signatures par État est calculé en multipliant son nombre de députés au Parlement européen par 750 (ce nombre varie donc de 4 500 signatures à Malte à 74 250 signatures en Allemagne).

La Commission dispose ensuite de trois mois pour étudier l’initiative, et ce après que les États membres auront vérifié les signatures collectées.

En outre, pour être recevables, les initiatives doivent avoir été déposées après le 1er avril 2012, ainsi que l’a jugé la Commission européenne.

Une tentative d’initiative citoyenne européenne avait par exemple été remise à la Commission européenne le 9 décembre 2010. La pétition avait été lancée par Avaaz et Greenpeace en mars 2010 et a atteint le million de signatures le 28 septembre 2010 (plus de 1,2 million au 17 décembre 2010). Elle appelle à un « moratoire sur les cultures OGM et à la création d’un organisme éthique et scientifique indépendant chargé de réaliser des analyses et d’organiser la régulation des OGM » , mais a été jugée irrecevable alors qu’en Suisse, l’initiative populaire « Pour des aliments produits sans manipulations génétiques » a été votée et acceptée le 27 novembre 2005.

L’initiative Revenu de base inconditionnel – Explorer une voie vers des conditions sociales émancipatrices dans l’UE, qui avait été rejetée dans un premier temps a finalement été enregistrée le 14 janvier 2013 dans une version remaniée. Son propos est de demander à l’union d’étudier sérieusement la faisabilité d’un revenu de base au niveau européen

Quatorze initiatives citoyennes sont en cours actuellement, la seule ayant pour le moment atteint le million est Right2Water, visant à faire reconnaître l’accès à l’eau et à l’assainissement comme un droit fondamental opposable en Europe.let-me-vote

Une initiative qui reflète parfaitement l’esprit citoyen européen qui peut émerger de ce type de processus démocratique est l’initiative LetMeVote, qui revendique un droit de vote aux élections nationales de leur pays de résidence pour tous les citoyens européens, alors qu’aujourd’hui, il est limité aux élections locales et européennes.

 

Dans les initiatives que je trouve pertinentes, il y a encore celle qui vise à définir et interdire les Écocides en Europe et dans la zone d’influence de celle-ci! L’initiative End Ecocide mérite toute votre attention!end-ecocide-horizontal_fr

 

 

Il y a également l’Initiative Européenne pour le Pluralisme des Médias visant à protéger le pluralisme des médias par une harmonisation partielle des règles nationales relatives à la propriété des médias et sa nécessaire transparence, aux conflits d’intérêts avec les instances politiques, à l’indépendance des organes de régulation et de contrôle des médias.mediainitiative-logo

 

 

 

Vous trouverez ci-dessous les différents logos et bannières de promotion de ces initiatives que j’ai pu récupérer! Libre à vous de les utiliser pour promouvoir les initiatives qui vous plaisent!

 

Des nouvelles de la démocratie et de la gouvernance!

L’actualité, en terme d’évolution des pratiques démocratiques, est foisonnantes actuellement, même si les médias classiques se font assez peu le relaie de toutes les initiatives actuelles, qu’elles se situent en France ou ailleurs.

Afin de pallier ce relatif manque d’informations, je vous propose aujourd’hui quelques nouvelles réjouissantes de la démocratie!

Démocratie_Ouverte réduite

Pour commencer, un article de rue 89 autour de l’approbation de la constitution citoyenne islandaise,

une constitution enrichie et approuvée grâce à Facebook, et autres réseaux sociaux, en voilà une nouvelle réjouissante.

Poursuivons avec les avancées françaises en matière d’application de la charte de l’environnement qui a valeur constitutionnelle je vous le rappel:

Charte de l’environnement et participation du public aux décisions!

Enfin, les enquêtes publiques vont avoir une véritable valeur de consultation, et non plus simplement une forme de légitimation des décisions déjà prises.

Le gouvernement français s’est également lancé dans une dynamique d’ouverture des données à travers la mise en place du portail d’ouverture des données du gouvernement français.

Continuons avec un très bon article d’Internet actu (le magazine de la Fing), relayé par le blog du monde autour d’une conférence extrêmement forte de TedX qui traite de la manière de faire la loi en open-source:

Faire la loi ensemble

Dans ce dernier article, l’auteur met en avant les moyens techniques qui permettent de réaliser une forme de démocratie directe. La démarche inverse, de l’aspect social vers l’aspect technique, est en passe d’être lancée avec le site de Parlement & Citoyens, qui se donne pour mission de mettre en relation les parlementaires et les citoyens pour élaborer les propositions de loi en suivant une méthodologie précise. Cette initiative se situe dans la droite ligne de ce qu’avait initié l’association Anciela avec son site Démocratie-Durable.

 

La Finlande est également en pleine effervescence, elle est en train d’ouvrir la manière de réaliser la loi à l’ensemble des citoyens à travers une plate-forme.

Un article complémentaire sur le sujet:

http://gigaom.com/2012/02/28/could-crowdsourcing-be-a-better-way-to-make-legislation/

 

Open data et démocratie:

http://lemag.lacantine-rennes.net/2012/10/open-data-et-numerique-au-service-dune-democratie-plus-citoyenne-1565

Il est vrai que l’ensemble de ces nouvelles méthodes passent par Internet, et il faut penser à ce que représente à l’heure actuelle la fracture numérique afin de ne pas écarter les citoyens qui sont éloignés de ces outils! Dans cette optique je vous encourage à lire de dossier d’Internet Actu sur les Espaces publics Numériques et leur évolution!

En guise de prolongement, je vous invite à consulter notre article concernant la Sociocratie et les nouvelles méthodes d’organisation et de management. Tout cela participe de ce que l’on nomme aujourd’hui les méthodes agiles, qui vont aujourd’hui bien au delà de la simple conception logicielle ou de la collaboration virtuelle!

Nous avons déjà toutes les solutions! (le meilleur du développement durable (2))

Nous ne parlerons pas ici des solutions hypothétiques ou miraculeuses qui pourraient dans un avenir plus ou moins proche nous amener à une harmonie et un équilibre avec notre environnement!

Je vais vous parler uniquement des solutions qui existent déjà, qui ne demandent qu’à être mises en œuvre, et qui sont assez nombreuses pour permettre à l’humanité de restaurer les grands équilibres au sein des différents cadres de nos sociétés, mais également l’équilibre avec notre environnement!

Cet article est le fruit d’un travail collaboratif au sein du mouvement Zeitgeist, il a pour objectif de recenser les moyens d’une transition écologique de notre société vers l’équilibre social, environnemental et économique. Une économie basée sur les ressources et la meilleures utilisation de celles-ci dans une optique de durabilité.

Pour commencer, nous vous proposons un article de TerraEco: 40 projets qui changent le monde

Cet article à lui-même déjà fait l’objet d’un post sur ce site

 

Nourriture:

Agriculture biologique et locale (en opposition à l’agriculture extensive utilisant des intrants chimiques)

  • récupérer les graines et utiliser des semences reproductibles: http://kokopelli-semences.fr/
  • Être végétarien ou végétalien (Végan) (le grain présentement utilisé pour nourrir les animaux qui sont élevés et abattus pour la viande peut servir à nourrir les humains souffrant de malnutrition (environ deux milliard de personnes). De plus le véganisme est bon pour l’environnement (plus de 25% des gaz à effet de serre proviennent de l’élevage animaux)  – Vivre dans un monde de compassion et en harmonie avec les autres humains, les autres créatures terrestres et l’environnement. http://www.youtube.com/watch?v=es6U00LMmC4
  • Permaculture: culture basée sur la mise en place des plants sur talus de terre non tassée, pas d’arrosage à prévoir, protection par serres ou palissades si nécessaires, production équivalente mais plus facile à récolter.

 

 

Échanges et transition:

*Le terme “monnaie” est utilisé pour la compréhension, il ne s’agit pas de frapper monnaies mais bien de retrouver les échelles d’échanges valides localement, afin d’optimiser la circulation des biens, sans spéculation possible comme avec une monnaie que l’on peut accumuler à l’infini, on imagine par exemple des monnaies “fondantes”.

 

Habitat:

Énergie:

 

Eau:

 

 

Politique:

  • Préférer l’information pertinente sur internet plutôt que de regarder la télévision : rue89, terreTV, interface-conscience, zeitnews

L’origine de toutes les lois doit se limiter à trouver des méthodes d’application aux principes suivants:

La liberté des uns s’arrête où commencent celle des autres, cette liberté doit permettre à chacun de s’épanouir. Personne ne peut s’arroger la liberté des autres. Garantir les mêmes libertés à chacun. Libertés individuelles et libertés collectives.

 

On peut faire évoluer ces principes vers quelque-chose d’encore plus ambitieux :

Quels modes de fonctionnement adopter pour que la liberté de l’autre étende la mienne à l’infini!?
Gestion des conflits? Gestion des tâches? Empathie ?

Faut-il remplacer le mot « liberté » par le mot « droit » ou « respect », « bonheur commun »?

 

– Désobéissance civile (La désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé non-éthique par ceux qui le contestent: http://fr.wikipedia.org/wiki/Désobéissance_civile

 

 

Éducation :

Observer les étapes. Opter pour de nouvelles méthodes d’éducation tels que la méthode Sudbury ou la méthode Montessori ou encore fresnet. Il est possible aussi d’éduquer soi-même nos enfants à la maison.

 

Système économique globale :

  • Évolution: gestion globale à établir pour les points impactant le potentiel du système, c-à-d son autonomie, sa durabilité, son développement, etc.
  • Plans d’évolution: objectifs, moyens, tâches, plannings, suivis, organisation, méthodes…
  • Attribuer une valeur aux produits en fonction de leur impact environnemental, énergétique et social et non plus seulement de l’offre et de la demande doublée par la spéculation, comme c’est le cas aujourd’hui.

 

Cette liste est loin d’être exhaustive et d’aborder tous les sujets, vous êtes évidemment invités à la compléter en ajoutant vos ressources et vos idées dans les commentaires, vos suggestions seront intégrées progressivement dans le corps de l’article.

 

La représentativité et le pouvoir


Les “démocraties” en pannes
:

 

Nos démocraties représentatives souffrent actuellement d’un mal profond, puisque le socle même sur lequel elles reposent vacille. La représentation qui était sensée assurer le fonctionnement démocratique se retrouve mise en défaut par plusieurs facteurs :

– Le premier de ces facteurs est connu depuis de nombreuses décennies, mis en lumière avec brio par Bourdieu, il s’agit du concept de reproduction sociale. Les élites tendent à conserver leur place au sommet de la hiérarchie économique et politique, et la perméabilité entre les différents milieux sociaux est presque une illusion (les exceptions n’étant là que pour confirmer la règle).

– La légitimité de nos représentants obtenue par le vote est également remise en question, puisque les votes nuls et blancs ne sont pas pris en compte dans les résultats, et les pourcentages de résultats sont énoncés hors abstentions. La pratique de l’élection représentative ne trompe aujourd’hui plus personne, mais elle est toujours envisagée comme la seule solution possible. Nous avons montré par ailleurs que ce n’était plus le cas aujourd’hui.

– Le dernier facteur, et non des moindres, c’est que la concentration du pouvoir entraîne inévitablement l’abus. Nous avons l’habitude depuis Locke et Montesquieu de pallier cet inconvénient majeur en instaurant une séparation des pouvoirs. Cette séparation permet de contre-balancer les abus de chacun des pouvoirs par un autre pouvoir. D’où la construction de nos sociétés occidentales autour de trois pouvoirs: législatif, exécutif et judiciaire. Depuis Montesquieu on a ajouté le pouvoir de l’opinion, qui est en réalité surtout celui de la presse et des sondages.


Le quatrième pouvoir
:

 

Attardons-nous quelques instants sur le quatrième pouvoir, celui de la presse. Ce pouvoir qui au début s’exprimait grâce au papier et à l’imprimerie s’est transformé plusieurs fois au cours du 20ème siècle. Trois révolutions technologiques majeures sont venues bouleverser la manière dont les informations sont transmises et sont reçues. La presse écrite n’a pas disparu, mais son influence s’est réduite aux élites instruites, qui ont le temps et la patience de lire les informations qu’ils choisissent. Pour les autres, la radio puis la télévision sont venus limiter leur choix à la fréquence ou la chaîne qu’ils écoutent. Il est même prouvé que le cerveau fonctionne différemment lorsque l’on lit un texte, lorsque l’on regarde la télévision ou que l’on écoute la radio. Les techniques de manipulation sont connues et bien étudiées, malheureusement peu de gens parviennent à démêler l’écheveau de conditionnement que l’on tisse autour d’eux chaque jour. Sartre disait que nous sommes prisonniers de nos conditionnements et déterminismes. Le seul moyen alors de devenir libre est d’apprendre à connaître ses déterminismes afin de pouvoir les surmonter. C’est un travail qui exige un regard critique sur soi-même, une remise en question constante de ses opinions, et une confrontation permanente avec des points de vue opposés afin de ne pas s’ankyloser dans ses propres convictions. Pour compléter le panorama, un très bon dossier d’InternetActu sur le fonctionnement du cerveau se trouve à l’adresse suivante.

A propos de la manipulation médiatique des masses, l’émergence d’Internet a montré son potentiel en terme de fédération hors du contrôle opéré par les médias classiques. Les attaques contre la liberté d’Internet, depuis quelques années, dont l’objectif est de contrôler les informations circulant sur les réseaux, témoignent de la crispation des différents pouvoirs (économiques, politiques et médiatiques) face à un outil qu’ils ne peuvent maîtriser et qui reste jusqu’à présent le seul élément fédérateur des peuples. La mondialisation économique avant l’émergence d’Internet avait pour conséquence la confiscation de la liberté des peuples à décider de leur avenir.


Démocratie Directe :

 

Dans l’optique d’une démocratie directe, déjà évoquée, il convient de résoudre deux problèmes :

– La non-concentration des pouvoirs

– La représentativité du législateur et de l’exécutif

 La non-concentration des pouvoirs dans une démocratie directe, où l’ensemble des citoyens ont la possibilité, non seulement de voter les lois, mais également de les travailler, est le premier pas vers une répartition du pouvoir législatif à travers l’ensemble de la population.  J’ai détaillé les outils à mettre en œuvre pour accompagner cela. Il reste toutefois deux éléments à expliciter:

– Comment garantir la représentativité du “législateur” lorsqu’il est composé de centaines de milliers, voire de millions de personnes?

– Comment désigner un “exécutif” en limitant ses possibilités d’abus de pouvoir?


Représentativité
:

 

Lorsque l’on permet à plusieurs millions de personnes d’écrire eux-même les lois qui vont les régir, nous n’obtenons jamais que toutes ses personnes se mobilisent pour participer effectivement au processus législatif. Toutefois, plusieurs centaines de milliers de personnes peuvent se mobiliser afin de discuter d’une loi, d’en écrire le contenu et d’en soumettre le vote final à l’ensemble des citoyens. Il convient alors de pondérer le vote de chacun des participants volontaires à la rédaction du texte, afin de garantir une représentativité de ce panel de volontaires par rapport à l’ensemble de la population. Cela permet d’établir de manière symbolique que l’ensemble des lois émaneront de l’ensemble du corps législatif. Pour cela, nous devons définir des critères permettant de caractériser les participants; qui reprendraient, par exemple, un certain nombre de caractéristiques évidentes: âge, sexe, zone géographique, métier, niveau d’étude, opinion politique, etc..

Évidemment, il est important de choisir attentivement ces critères afin qu’ils permettent de définir correctement l’ensemble de la population, et il faut mesurer précisément l’évolution de ces caractéristiques au sein de la population au cours du temps. Chaque personne se définit par l’ensemble de ses critères, et verra son vote pondéré par son degré de représentativité au sein de la population. Concrètement, un votant ne pourrait se retrouver avec plus de 2 voix, à moins que le nombre de participants soit très faible, et que cette personne fasse partie d’une extrême minorité. Avec un échantillon de la population de l’ordre de 50 000 à 100 000 personnes, les biais statistiques, et les marges d’erreurs sont considérablement réduites.

L’objectif de cette pondération est de donner à chacun un pouvoir de décision qui n’excède jamais son degré de représentativité dans une population donnée. Ainsi, une “oligarchie” éduquée qui voudrait faire passer une décision n’aurait d’autre choix que d’en démontrer à l’ensemble le bien fondé et l’intérêt général. Elle ne pourrait s’arroger le pouvoir sous couvert de compétence.


Intelligence Collective :

 

On peut mettre en balance cette proposition de pondération avec la règle habituellement admise en démocratie: “un homme = une voix”. Ce principe, qui à l’origine permettait d’éviter la mise en place d’une oligarchie, se trouve mis en défaut dans le cas où l’ensemble des citoyens sont appelés à participer en permanence à la création législative et réglementaire. En effet, les citoyens les plus disponibles, sont ceux ayant le moins d’activités : sans emploi, retraités, étudiants, … Ils ne sont donc pas forcément représentatifs de l’ensemble : dès lors la catégorie des actifs, moins disponible bénéficierait d’une pondération favorable permettant de rééquilibrer son poids face aux autres catégories.

Ce système n’est peut-être qu’une complexification inutile visant à garantir l’égalité individuelle mais aussi celle de catégories particulières au sein de la société. A la lumière des théories de l’intelligence collective, on constate que le simple fait de mettre en place des cadres de décision permettant à tous d’apporter leur pierre à l’édifice, permet la création de décision bien meilleures que lorsqu’un petit groupe de décisionnaires s’arroge la capacité de décider pour un ensemble. Sans nécessairement obtenir un consensus total sur chaque décision, en utilisant les techniques de l’intelligence collective, on obtient rapidement des décisions satisfaisantes pour un ensemble d’individus et de groupes d’individus.


Sécurité :

 

Se pose également la question de la sécurité des processus, aussi vrai pour des prises de décision utilisant les outils informatiques dématérialisés que pour les processus réels actuels. Il est possible de bourrer une urne réelle, et de la même manière, d’infiltrer tous les systèmes informatiques . On peut dès lors respecter le même principe que pour les élections réelles, on établit des méthodes d’observation et de contrôle, de sorte que si la fraude peut se produire, elle soit toujours détectée. Les logiciels servant de support aux processus doivent être transparent et open-source ce qui garantit un niveau de sécurité bien plus élevé qu’une boite noire à laquelle peu de gens ont accès. Les urnes sont transparentes en France, ce qui n’est pas le cas en Russie par exemple. Les machines à voter américaines ont été détournées de leur fonction à plusieurs reprises. Il convient donc d’apporter un soin extrême aux méthodes que l’on met en place, aux processus et à leur contrôle… Peu importe qu’ils soient réels ou virtuels, il faut toujours veiller à empêcher le détournement du système.


L’exécutif :

 

Reste la question de l’exécutif, car même lorsque les lois sont bonnes, leur application est fondamentale, et l’on constate que les meilleures lois peuvent êtres vidées de leur sens et de leur efficacité par un manque délibéré d’application. L’exemple français de l’application du Grenelle de l’environnement est une illustration flagrante de ce genre de défaut de l’exécutif. Comment garantir alors qu’un exécutif applique effectivement les décisions prises démocratiquement par l’ensemble des citoyens?

On peut s’intéresser un moment à l’idée du tirage au sort, qui est très ancienne, puisqu’elle était déjà appliquée à Athènes dans l’antiquité. L’argumentation d’Étienne Chouard sur le sujet est assez éclairante:

 

Etienne Chouard et la démocratie

 

Source: Plan C

Je le rejoins sur l’idée que le tirage au sort à pour avantage de garantir de manière absolue la non-appropriation du pouvoir par l’élite. Toutefois, je souligne que ce tirage au sort régulier, selon moi, ne devrait s’appliquer qu’aux fonctions exécutives, judiciaires, et toutes les fonctions de surveillance et de contrôle: cour des comptes, comités de surveillances, autorités administratives indépendantes

Le pouvoir constituant et les fonctions législatives étant appliqués par l’ensemble de la population comme évoqué plus haut.

En complément, la conception des fonctions changent, puisqu’on ne place plus une personne pour assurer une fonction, mais un collège de personnes! Ce qui a pour effet d’empêcher la dérive d’un individu par rapport à une fonction, et l’abus de pouvoir.

On peut donc conclure partiellement le sujet en constatant que les freins actuels à l’instauration de véritables démocraties à travers le monde ne sont pas techniques ou scientifiques. Nous avons d’ors et déjà les moyens techniques et intellectuels de mettre en place la démocratie directe à l’échelle d’un pays comme la France. Le véritable frein réside donc dans nos esprits. Il faut prendre conscience de l’illusion démocratique que l’on nous impose et faire un pas supplémentaire pour comprendre que nous pouvons dès aujourd’hui instaurer un véritable système démocratique. Il faut garder à l’esprit qu’aucun système n’est parfait, mais on se rend compte que certains systèmes respectent mieux l’intérêt général que d’autres!

Toute cette réflexion rejoins les démarches d’open-gouvernance, qui prône une ouverture plus importante aux citoyens des différents processus conduisant à la production de droits. Pour résumer simplement ce concept, je vous propose la petite infographie suivante:

 [smoothslider ID=2]

Les mouvements citoyens mondiaux


Les mouvements sociaux à l’échelle globale se multiplient, je ne parle pas du printemps Arabe, largement traité partout ailleurs depuis 6 mois, je parle de mouvements plus silencieux et qui ne touchent pas l’ensemble des citoyens d’un même pays, mais qui touchent l’ensemble des pays du monde et qui sont forts de plusieurs millions de membres actifs, et qui ne connaissent pas non plus la même attention médiatique:

 


– le premier que je voudrai citer, c’est le mouvement AVAAZ, qui grossit et qui gagne en puissance en se dotant de moyens originaux et ne faisant appel pour son financement qu’à ses membres:

http://www.avaaz.org/fr/

Le mouvement revendique un peu plus de 10 Millions de membres à travers le monde. Leur action à commencé avec la signature de pétitions sur internet, aujourd’hui, même si les pétitions fédèrent la plus grande partie de ses membres, AVAAZ lève des fonds auprès de ses membres sur les différentes campagnes qu’il mène. Certains modes d’action peuvent être originaux, comme d’envoyer des téléphones satellites en Lybie pour aider les rebelles à communiquer, faire pression médiatiquement en lançant de vastes campagnes de presse afin de faire plier les dirigeants face à l’opinion publique , etc… (les modes d’action non-violents étant traités par ailleurs dans un autre forum de ce site, je ne m’étendrait pas à ce sujet ici.) Je vous laisse découvrir leurs campagnes sur leur site Internet.


Le second mouvement dont je voudrai vous parler est le mouvement Zeitgeist, il est plus difficile de comptabiliser ses membres, l’organisation étant décentralisée dans ce mouvement, il s’agit d’un mouvement spontané apparu en réaction aux trois films diffusés librement sur internet dont les titres sont: « ZeitGeist », “Zeitgeist Addendum”, et “Zeitgeist: Moving Forward”. Un quatrième film est en préparation sous le nom: “Zeitgeist: Beyond the Pale”. “Zeitgeist” signifie littéralement en allemand: « l’esprit du temps », je ne vous ferai pas une critique cinématographique ici, je laisse donc chacun apprécier les œuvres à leur manière,  le troisième film a été visionné plus de 12Millions de fois sur YouTube, sans compter les projections publiques dans les cafés, les bars, les salle des fêtes, les places de village, … :

http://presentation.mouvement-zeitgeist.fr/films.html

Certains y verront la marque de la théorie du complot, ce qui n’est pas tout à fait faux, mais il convient d’analyser l’émergence du mouvement avec un peu plus de nuances qu’un jugement à l’emporte pièce!
D’autant qu’il semble que le mouvement des indignés américains ait plus de filiation avec le mouvement ZeitGeist qu’avec Stéphane Hessel (que j’apprécie également pour d’autres raisons, mais ce n’est pas le sujet ici…)
Je vous laisse découvrir l’esprit du mouvement sur la page de présentation francophone:

http://presentation.mouvement-zeitgeist.fr/

L’organisation du mouvement est à l’image des idées avancées, il n’existe aucune hiérarchie de personnes, personnes ne prend de décisions pour les autres, chacun est libre de s’investir ou non et aux tâches qu’il souhaite effectuer. Démocratique et basé uniquement sur le volontariat. L’organisation est cohérente et efficace, il n’y a que deux échelons entre le groupe local et la coordination nationale.

Le mouvement se concentre actuellement sur des actions de sensibilisation, mais il existe d’ors et déjà des projets de mise en place de l’économie basée sur les ressources, qui est la pierre angulaire d’action et de conviction des membres du mouvement.

 

Un mouvement plutôt francophone, mais déjà international mérite également sa place ici, il s’agit du mouvement Colibris!

Ici, il s’agit de fédérer des citoyens autour de dynamiques locales. A travers le processus de forum ouvert par exemple. Cela permet aux citoyens de se rencontrer et de co-construire des projets communs, de trouver les ressources pour réaliser des projets qui parfois ont longtemps mûrit sans jamais voir le jour faute de pouvoir partager avec d’autres cette volonté d’agir.

Le mouvement Colibri puise son origine dans l’association de Pierre Rabhi “Terre et Humanisme“, qui promeut et diffuse l'”Agro-écologie” en France et au Sahel. Pierre Rabhi est le défenseur d’une vision simple du développement durable qui se rapproche de la décroissance avec la notion de “sobriété heureuse”!

 

Les trois mouvements cités plus haut sont parfaitement légaux, respectent les lois en vigueur et utilisent des moyens d’action non-violent.


Je voudrai donc citer maintenant un troisième mouvement, qui lui s’éloigne de la légalité et qui utilise la violence virtuelle comme moyen d’action:

Je veux bien entendu parler du mouvement Anonymous et de la sphère qui gravite autour. Ce mouvement est également un mouvement spontané, né d’Internet et des réseaux sociaux, il milite notamment pour la liberté des réseaux, la liberté d’expression réelle et virtuelle:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Anonymous_(communauté)

Le mode d’action principal est celui, maintenant bien connue médiatiquement, du déni de service, qui consiste à se connecter à un serveur de nombreuses fois et avec un grand nombre de machines. Le serveur ne pouvant répondre aux demandes, le site devient inaccessible le temps de l’attaque. C’est d’une simplicité enfantine, (d’ailleurs certains Anonymous ont moins de 15ans) et cela peut coûter cher à une entreprise qui n’est pas préparée. De plus, certains virus permettent de coordonner des attaques depuis d’autres machines, votre ordinateur à peut-être déjà participé à ce genre d’attaque sans même que vous en ayez conscience! D’où la difficulté de retrouver les auteurs.

Pour les attaques informatiques plus complexes il est probable qu’elle soient l’œuvre d’autres groupuscules plus organisés et bénéficiant de plus de ressources techniques.

En guise de résumé, on observe l’émergence d’une conscience et d’une organisation citoyenne à l’échelle mondiale sous différentes formes. Ces organisations ont des objectifs bien définit et elles remportent un grand nombre de succès depuis quelques années. Je n’ai pas parlé de Wikileaks ici, car le sujet à été traité des milliers de fois par ailleurs. Je voulais simplement élargir un peu le panorama des mouvement citoyens mondiaux qui sont loin d’être anecdotiques, qui sont porteurs de valeurs communes à l’échelle globale et qui agissent déjà pour transformer le monde.

 

[smoothslider ID=2]

La gouvernance démocratique

Le mot démocratie est aujourd’hui communément employé pour désigner les démocraties représentatives occidentales, qu’il s’agisse de monarchies parlementaires, de républiques fédérales ou encore d’États centraux.

Hormis quelques rares exceptions, l’ensemble de ces « démocraties » sont des systèmes représentatifs où les citoyens élisent des représentants chargés de mettre en œuvre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. La plupart du temps, la justice est exercée par des professionnels indépendants des deux autres pouvoirs.

Dans quelques rares situations, on permet aux citoyens d’exercer directement les trois pouvoirs: élections, référendums et jurys populaire.

Cette description est bien entendue schématique, chaque état ayant ses spécificités et ses modes de fonctionnement propres. Il est difficile de comparer les États-Unis (État fédéral) et l’Allemagne (également un État fédéral). Ici je ne rentrerai pas dans le détail de chacune des « démocraties » que nous connaissons, je laisse cela aux spécialistes de chaque domaine.

Le point que je voudrai aborder est plus large que la vision démocratique occidentale actuelle. L’idée de « gouvernance démocratique » peut revêtir un grand nombre de formes et de modes de fonctionnement.

On assiste depuis quelques années à l’émergence d’une nouvelle conscience citoyenne, plus globale, plus internationale, et moins idéologique. Les grands mouvements syndicaux, politiques et religieux se sont essoufflés à travers le monde occidental. La conscience des jeunes générations et leur vision du monde se sont développées en même temps que l’essor d’Internet: la prise de conscience environnementale fut accompagnée par un accroissement du volume d’information et la naissance du « village mondial ».

Plus que jamais à travers l’histoire, les habitants de notre planète se sentent plus proches et plus reliés avec l’ensemble des autres États et de leurs citoyens. Le meilleur exemple est celui du mouvement AVAAZ, et de son réseau de près de 10 millions de membres, qui influencent les décisions politiques à travers le monde.

Les campagnes électorales évoluent également pour prendre en compte la dimension citoyenne (plus large que la dimension partisane) et Internet. Nous avons l’exemple de 2007 et du concept de « démocratie participative », je pense également la campagne de Barack Obama en 2008, et aux tentatives avortées de création de réseaux sociaux politiques en France.

L’évolution des modes d’information, la critique des médias classiques et de leurs connivences avec la sphère politique, et l’émergence de nouvelles sphères d’actions et d’interactions sont en train de transformer la manière dont se forge l’opinion publique et rendent le citoyen acteur de ses propres choix, qu’ils soient politiques, informationnels ou décisionnels.

Sur ce dernier point, la création de nouvelles méthodes de production décisionnelle est encore embryonnaire. Les outils techniques et les méthodes existent, mais ceux-ci sont encore sous-utilisés, et ce quelle que soit le domaine. En entreprise, l’émergence de l’innovation participative ne s’accompagne que rarement d’une évolution des processus de décision. Dans la sphère politique, les réunions publiques, les conseils de quartier, les réunions citoyennes pour l’élaboration des agendas 21, se limitent souvent à une audience extrêmement faible, et bénéficient d’un pouvoir essentiellement consultatif.

Il convient donc de recenser les outils et les méthodes existants afin d’en extraire les axes structurants, d’analyser les processus de production des décisions, qu’elle soient politiques, sociales ou économiques. Ces recherches permettront de dégager les fondements des modes de gouvernance de demain.

L’objectif étant d’obtenir des décisions meilleures, auxquelles les citoyens dans leur ensemble peuvent participer activement et de manière éclairée. C’est le sens de l’évolution démocratique. Nous avons les moyens techniques et les connaissances pour aller au delà du système représentatif. Ce dernier fait déjà figure d’archaïsme au regard des moyens dont nous disposons aujourd’hui et du niveau de culture, d’éducation et d’information de la population. Le seul obstacle qui subsiste est moral. Il faut démontrer, tester et valider de nouveaux outils décisionnels associant le citoyen, les experts et les acteurs économiques et sociaux, permettant d’élaborer des lois, des réglementations, des orientations économiques, des projets sociétaux…

Dès lors la voie sera grande ouverte vers une réelle démocratie, ou chaque citoyen est acteur des choix de la société dans laquelle il évolue.